Intertextualité et réécriture à travers «Métamorphoses de la reine » de Pierrette Fleutiaux

نوع المستند : المقالة الأصلية

المؤلف

قسم اللغة الفرنسية، کلية الآداب، جامعة المنصورة.

المستخلص

Q’est-ce à dire intertextualité? Est-ce qu’il y a de différence entre hyper textualité et intertextualité ? Quels sont les procédés à suivre pour dire que tel ou tel texte est en relation intertextuelle avec un autre? A vrai dire, l’intertextualité et l’hyper textualité sont deux notions qui ne peuvent pas être étudiées séparément. Au contraire , elles s’interfèrent et s’entrelacent. Les deux termes signifient qu’un texte est en relation avec un autre qui lui est antérieur, et cela peut se faire d’une manière ou d’autre. D’ailleurs, certains analystes considèrent que «la réécriture est un cas particulier d’intertextualité .» ([1]) Il est à ajouter que l’intertextualité est à la base de toute création littéraire. Un texte ne peut pas se faire en partant de rien: « Nul texte ne peut s’écrire indépendamment de ce qui a été déjà écrit et il porte, de manière plus ou moins visible, la trace et, la mémoire d’un héritage et de la tradition. L intertextualité serait alors, peut-être simplement et banalement, le fait que toute écriture se situe toujours parmi les œuvres qui la précèdent et qu’il n’est jamais possible de faire table rase de la littérature. » ([2]) Sur ce, l’intertextualité est une pratique qui existe depuis longtemps. Elle signifie l’interaction et les échanges entre les textes comme l’indique son étymologie[•]. Ce qui peut faire de l’intertextualité une pratique illimitée. Prenons l’âge classique par exemple, où l’imitation de la tradition gréco- latine était l’idéal dans le domaine littéraire pour la plupart des écrivains à l’époque. Citons la Fontaine disant à ce sujet : « On s ’égare en voulant tenir d’autres chemins. »([3]) Donc, l’intertextualité était une partie adhérente à la littérature. Même si elle n’était pas étudiée, définie et analysée depuis longtemps, elle était pratiquée en tout cas. Il fallait attendre les années soixante du siècle dernier pour attester la théorisation et la conceptualisation du terme. Et il est à signaler que cette pratique étant vaste et riche, continue à être étudiée jusqu’à nos jours. Le théoricien Mikhaïl Bakhtine était le premier à introduire la notion du «dialogisme» dans la littérature. Il voyait qu’un mot peut entamer un dialogue entre le texte et son lecteur, mais aussi entre les textes eux-mêmes. En. s’appuyant sur son étude, c’est Julia Kristeva qui a utilisé le terme «intertextualité». Elle le définit comme : «Croisement dans un texte d’énoncés pris à d’autres textes et transposition d’énoncés antérieurs ou synchroniques». ([4]) Nous rencontrons maintes études au sujet de l’intertextualité. Barthes, Laurent Jenny, Michael Riffaterre sont aussi des théoriciens de l’intertextualité. Nous retrouvons aussi le terme «vertige» [•] employé par Michel Schneider pour qualifier les jeux intertextuels. Mais comme la plupart des études ont beaucoup de points en commun et traitent les mêmes côtés de l’intertexte mais différemment, passons directement à l’étude « Palimpsestes ».

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